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Le journal de Magel !
13 décembre 2007

Le Palanquin des larmes

jl_24212_2Si vous avez lu mon article sur le "rouge", vous comprendrez mon inspiration de ce soir... Pour les autres voici l'extrait de texte de mon article de hier qui m'a inspiré ce post après le fit de ce soir, sur un air d'Amel Bent:

...En Chine, la robe de la mariée est rouge, malgré les influences occidentales qui préfèrent le blanc. C'est la couleur du papier cadeau et une couleur qui porte chance...
Palanquin?
Sorte de litière ou de chaise à porteurs en Extrême-Orient. Un palanquin est un siège (ou une litière) installé sur des bras inamovibles (fixes) et porté par des hommes dans les pays orientaux. Il peut parfois être installé sur le dos d'animaux comme le chameau ou l'éléphant.

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Et voilà que je pars dans mes années passées encore, toute à la pensée et au souvenir d'un livre... une autobiographie...
Ce livre m'a bouleversé, je l'ai lu dans les années 80, et l'histoire de cette femme au travers d'une Chine dont je ne savais rien, a été réellement enrichissante et inoubliable. Tout au long du récit de l'auteur, nous en apprenons toujours plus sur les rites et coutumes des chinois, leurs manières de réagir face à certaines situations, leurs retraits face à d'autres. Poignant, le Palanquin des larmes m'a beaucoup apporté, après m'avoir fait bien sûr, versé quantité phénoménale de larmes à 20 ans... Chow Ching Lie, est un personnage hors du commun, son affection pour sa famille et les épreuves qu'elle a enduré sont des cicatrices que chacun a pu un jour entrevoir dans sa propre vie. Pianiste virtuose, Chow Ching Lie fuit très tôt le régime de Mao. Auteur du "Palanquin des larmes" (Éditions J'ai lu, 1978), succès mondial porté à l'écran en 1988, elle vit aujourd'hui à Paris mais elle est toujours accueillie triomphalement lorsqu'elle se rend à Shanghaï, à la fois pour son engagement et pour son talent.
Historiquement parlant il s'agit ici d'un livre qui nous permet de mieux cerner le XXieme siècle dans un pays comme la Chine, les guerres civiles et/ou sino-japonaises, l'apparition de Mao: Sa révolution culturelle et sa vision du communisme.

Résumé du livre:
Choisie pour son exceptionnelle beauté, Chow ching Lie est contrainte d'épouser l'héritier d'une des plus grosses fortunes de Shanghai. Elle incarne ainsi sous le règne de Mao Tsé-toung, le drame de la femme chinoise et de son asservissement séculaire.
D'un bouleversement à l'autre, elle est soumise à rude épreuve... Heureusement son don pour la musique la sauve. Envers et contre tout, elle poursuit ses cours de piano et entre au Conservatoire. Artiste et virtuose, elle voit alors s'ouvrir à elle une carrière internationale.

"Biographie d'une femme dans la Chine de Mao Tse Tung. Un regard critique sur la condition de la femme qui ne tombe pas pour autant dans un excès de féminisme . Pas de rancoeur mais une force de vivre inouie qui est écrite avec simplicité. Un livre très touchant, dans lequel on s'immerge dès les premières pages. Une découverte des coutumes chinoises également. Une femme lucide, à l'écriture envoûtante." Géraldine THOMAS (Toulouse)

Le Palanquin des larmes ( J'ai lu - 2000 - 381 pages )

51V3XEKVVXLQuelle vie (on la quitte à 28 ans et elle a déjà tellement vécu) et quelle richesse que ce livre!
C'est à la fois le journal fidèle d'une vie qui n'a rien d'ordinaire et qui est bien dramatique, et l' Histoire de la Chine racontée par une toute jeune femme qui y a participé et en a souffert: ça commence sous l'empire chinois et ça continue avec la guerre sino-japonaise, la guerre civile, la libération, les cent fleurs, le grand bond en avant, la révolution culturelle...
On y apprend tout sur la vie quotidienne, les pratiques ancestrales, les traditions, la religion bouddhiste, la médecine chinoise et les remèdes de grand-mère, les croyances (rêves prémonitoires, réincarnations...), la géomancie, les habitudes alimentaires, etc. Et surtout la condition de la femme y est exposée avec force détails: les bébés de sexe féminin qu'on jette aux ordures, l'asservissement, les mariages forcés où la jeune fille est vendue à sa belle-famille et y est la servante, la soumission perpétuelle, la prostitution (là, heureusement que Mao est arrivé). L'intérêt est là, du début à la fin, et pour moi, encore plus à la fin où l'auteur étant plus mature, elle peut bien plus relater et commenter les évènements politiques et historiques de son pays. C'est vu du côté d'une famille aisée, où la vie pour cette jeune fille n'a pas été facile, alors pour les filles les plus pauvres, ce devait être insupportable...

Et ce n'est pas du tout ardu à lire, ça se lit tout seul et c'est bien écrit. Une lecture très agréable et très enrichissante. Avis aux lecteurs... A en parler, je me le relirais bien, il faudra que je regarde chez Mam si les livres s'y trouvent toujours... Car j'oubliais...

Si vous aimez, il y a la suite en plus: Le Concerto du Fleuve Jaune

Et puis on en a fait un film:
Le Palanquin des larmes244265830_L
Film canadien, chinois, français.
Genre: Biopic, Historique, Drame
Durée: 1h 38 min
Année de production: 1987

Le Palanquin des larmes est un film français, canadien et chinois réalisé par Jacques Dorfmann, sorti en 1987. Ce film raconte l'histoire vraie de Chow Ching Lie, écrivain, pianiste et femme d'affaires née en 1936 à Shanghai, en Chine, pendant la seconde guerre sino-japonaise. Mariée de force à 13 ans, elle a connu la guerre civile et l'arrivée au pouvoir de Mao. Devenue veuve, elle peut reprendre sa vie en main.

Synopsis

L'histoire de la chine vue à travers la vie d'une femme. Cette dernière née en 1936, pendant la guerre sino-japonaise, connut la guerre civile, et l'arrivée au pouvoir de Mao. Mariée de force depuis l'âge de 13 ans, elle devient veuve et peut reprendre sa destinée en main. Elle se met à travailler le piano, instrument dont elle était virtuose dans le passé.
Chow Ching Lie donne un concert de piano à Paris, Salle Pleyel, de nos jours. Son regard, avant de commencer, est rivé sur la salle où elle espère vivement apercevoir son père... Il faut dire qu'il y a des années qu'elle a quitté Shanghai et la Chine, très exactement depuis la mort de son mari, que son père, à l'origine, lui avait fait épouser de force, afin de redorer le blason de sa propre famille. Chow Ching ne lui avait jamais pardonné ce mariage conclu sans amour, ce marché de dupes qui lui donnait le sentiment d'avoir été vendue. Mais avec le temps, elle avait appris à aimer, en tout cas à respecter, cet époux plutôt faible et maladif, qui avait été le seul à comprendre et à défendre sa passion pour ce grand objet noir dont une voyante lui avait prédit qu'il aurait une importance capitale dans sa vie: le piano. Trois Chine s'affrontent alors: celle, ancestrale, des empereurs et des femmes asservies, soumises, qui serraient leurs petits pieds dans des chaussons trop étroits; celle du passage, sous la domination de Hiro-Hito, et celle qui s'annonce grandiose et libératrice: l'arrivée de Mao-Tse-Toung et de sa révolution culturelle... Ching Son, le frère aîné de Chow Ching, est profondément engagé dans cette lutte pour la liberté annoncée, avec toute la jeunesse estudiantine. Il tente bien d'entraîner sa soeur à leur suite, mais Chow Ching a choisi: elle sera fidèle à la tradition et son époux, même si celui-ci lui propose de l'affranchir de son lien avec lui. Les années ont passé; à Paris où elle habite désormais, dans la grande salle pleine à craquer, soudain, au-dessus du grand piano noir, un visage familier illumine le regard de l'artiste: Wei Hi, son père, est venu l'applaudir...

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