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Le journal de Magel !
22 mars 2008

Le monsieur du métro

Un texte extraordinaire par la fraîcheur, la justesse des mots, la propreté du langage, le modernisme de l'histoire d'une collégienne de l'époque de ma Maman... J'adore!!! A l'écouter on voit la scène!! Dommage que cette jeune fille extraordinaire soit tombé dans l'oubli des médias nationaux!!
Je vous mets en plus de la chanson la pochette du disque et le disque qui me l'ont fait connaître quand j'étais adolescente: "préhistoire", diront mes pioux-pioux, le CD n'existait pas, lol!!! J'en avais parlé déjà aux popines du Fit, sans pouvoir me souvenir des paroles entièrement. Aujourd'hui j'ai tout retrouvé, je pourrais bientôt leur pousser la chansonnette, lol. Dommage que je ne sache pas jouer de la guitarre!!!

free music

Parmi la foule automatique,305085796_L
Dans le métro il me tenait,
D’affreux propos pornographiques,
Auxquels rien je ne comprenais.
En expertise digitale,
Une main cherche et discrète,
Sur ma colonne vertébrale,
Tapotait une musiquette.

Je savais qu’en cette occurrence
Le mieux était de ne rien dire,
Ma mère ayant eu la prudence
En son temps de m’en avertir.
305085797_L

Un souffle puissant d’asthmatique,
Et malodorant par surcroît,
M’obligeait à une gymnastique,
Pour m’éloigner du maladroit.
A me voir frétiller de la sorte,
Une dame en courroux s’écria :

« Pour la bagatelle de la porte,
Elles sont championnes à cet âge là ! »

Je savais qu’en cette occurrence
Le mieux était de ne rien dire,
Ma mère ayant eu la prudence
En son temps de m’en avertir.

En me retournant sans douceur,
Pour insulter le téméraire,
Je m’aperçus avec stupeur,
Qu’il était presque octogénaire.
C’était un barbu abondant,
Et le visage débonnaire
Qu’on voit sur les billets de 500,
Lui ressemblait comme un vieux frère.

Je compris qu’en cette occurrence
Le mieux était de ne rien dire,
Ma mère ayant eu la prudence
En son temps de m’en avertir.

Mais au diable les convenances
Que m’enseignait ma maman,
Peut-être qu’en cette circonstance,
Elle en aurait fait tout autant.
J’apostrophais le vieux butor,
Avant de franchir la portière,
Souvenez-vous d’Hugo Victor,
Relisez l’art d’être Grand-père !

Marie-Josée Neuville (auteur/compositeur 1956)

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Commentaires
M
Thank you for useful info. :-)
M
... c'est un endroit rempli d'histoires, de vécu heureux, sordides, ou malheureux. <br /> J'aime la musique en général, j'aime beaucoup les textes de certaines chansons, qui me touchent parfois plus que d'autres. Mes goûts musicaux sont très variés et très éclectiques, me faisant peut-être parfois passer pour quelqu'un de bizarre, voire farfelue, chez certains puristes, lol. J'aime surtout la pop, le rock, country, afro, classique, jazz... tout quoi, mais les basses m'assourdissent parfois aussi, lol. <br /> Merci pour ton passage!
M
Effectivement, actuellement il n'y a plus vraiment de "chansons à texte" comme celle-ci. C'est bien dommage, d'ailleurs, car une chanson ne se résume pas qu'à des basses puissantes !<br /> <br /> Le texte me fait songer à un poème que j'avais écrit il y a longtemps, et qui se trouve sur mon ancien blog. Un texte sur un ticket de métro...Ah le metro, on y trouve de droles de choses, et il nous inspire...<br /> a +
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