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Le journal de Magel !
18 février 2010

Le Bois de la Pierre

C'est une commune française de 404 habitants (recensement de 2007) nommés pérusiens et pérusiennes. La commune est située dans le département de la Haute-Garonne, de la région Midi-Pyrénées et dans le canton de Carbonne (3). C'est une commune de l'aire urbaine de Toulouse située sur le Canal de Saint-Martory à 24 km au Sud-Est de Muret. Elle appartenait à l'abbaye des feuillants (1) et avait 700 habitants au XIXème. On peut y voir une église du XIXème siècle et aux alentours le Château de St Elix (2), l'étang de Peyssies et les rives de la "rigole de Saint-Martory" (canal d'irrigation pour les culture).

Pourquoi je parle de ce village?!
C'est joli ce nom, NON?!? Le bois de la Pierre... un lieu de conte d'autrefois! En effet samedi dernier, j'étais invitée en famille à manger chez des amis du 4ème âge, à Bérat, mes amis de 150 ans, lol. Elle a fait un genre d'AVC au printemps dernier et elle n'a plus la même niaque pour moi qui la connaissait avant, d'ailleurs elle le dit elle même. Mais pour d'autres elle est encore extraordinaire à son âge!
Dans leur salle à manger, il y a un vieux soufflet de forge! Impressionnant le soufflet, plus gros que la cheminée près duquel il est posé verticalement, et où il tient lieu de bar. Germaine (81 ans) me racontait que son père avait connu le forgeron du Bois de la Pierre. Il était même un de ses camarade d'école! Quand la forge avait cessé son activité vers 1950, le forgeron avait mis le soufflet dehors. Le père de Germaine l'avait alors récupéré avant qu'il ne s'abîme avec les intempéries, pour le transformer!
C'est un très bel objet du passé, le témoin d'un autre temps où l'artisanat était encore un vrai métier d'art! Forgeron, c'est un métier en voie de disparition ; quel gaspillage tout ce savoir-faire de plusieurs générations et trop souvent dans notre pays, un pays où tout fout le camp! Je déteste quand le patrimoine culturel est abandonné ainsi! D'ailleurs les forgerons de Bérat et du Bois-de-la-Pierre étaient les meilleurs forgerons de la régions pour férrer les bêtes (chevaux, boeufs) me disait Germaine.
Son grand-père agriculteur, lui avait enseigné "qu'il faut toujours être doux et patient avec les animaux"! Un animal heureux fait le bonheur de son maître. Autrefois il n'y avait pas de tracteur. Mais ce n'est pas pour autant qu'on doit mal traiter les animaux aujourd'hui! D'ailleurs, elle m'expliquait combien cela la choquait de voir des moutons dehors, jour et nuit, avec le temps qu'il faisait ces derniers jours!
Autrefois, tous les soirs, on rentrait les animaux pour qu'ils soient à l'abris et au sec, à plus forte raison quand il pleuvait, ventait ou neigeait!!!

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Germaine m'a aussi parlé des soeurs qui faisaient de beaux travaux d'aiguilles sur le linge de maison et sur commande au couvent. Alors je fouille sur le web et pas évident de trouver des choses de l'Histoire et du patrimoine dans ces lieux: dommage, j'aime tellement les anecdotes!
J'ai décidé de faire un article un peu plus long sur quelques sujets... en rabe! Comme ça au hasard de mes recherches...

(1) LES FEUILLANTS
C’est à Labastide-Clermont que fut fondée l’abbaye cistercienne des feuillants en 1144, dite Notre-dame-de-la-clarté-Dieu, soumise à la Creste, puis à Bonnefont.
Près de 2 siècles plus tard, vers 1300, une bastide fut fondée par Bernard IV, Comte de Comminges, sur le territoire communal en paréage entre le roi et l’abbaye. L’abbaye, réformée en 1577 par Jean de la Barrière, devint chef de l’ordre des feuillants qui essaima dans toute l’Europe ; l’ordre des feuillantines prit ici son origine. "Labastide-des-Feuillants" fut remplacé par "Labastide-Clermont" en 1794 (un des rares vocables révolutionnaires à demeurer; un vocable est le nom du saint auquel une église doit son appellation selon Wiki*pédia).
Détruite, l’abbaye des Feuillants fut reconstruite au XVII siècle. C’est pour décorer le monastère que le grand peintre toulousain Antoine Rivals, peignit à la fin du XVII ème siècle ou au début du XVIII éme siècle, 3 grands tableaux, dits des "feuillants" (la naissance du sauveur, une adoration des mages, le Christ sur la croix).
http://www.abbayes.fr/histoire/cisterciens/feuillant2.htm
http://www.abbayes.fr/histoire/cisterciens/index.htm
http://pagesperso-orange.fr/grandmont/Saint_Martin.html

(2) LE CHATEAU DE ST-ELIX
A mi-chemin entre Toulouse et Saint Gaudens, se situe le majestueux château de Saint Elix, qui surprend par son style. Bâti sous François 1er par Laurens Clary à la demande de Pierre de Potier, le château fut embelli au fil des siècles par des artistes de renom.
Domaine du Marquis de Montespan, de Charles Ledesme, dernier baron de Saint Elix, son histoire est émaillée de hauts faits ou d'étonnantes anecdotes. Je le vois à chaque fois que je pars par la A64 vers les Pyrénées, chez mes amis.
Le château de Saint Elix serait l'un des plus beaux du département. Il fut détruit au début du siècle par les intempéries, le feu... mais reconstruit dans les années 1980 dans un souci de fidélité très recherché...
Apparemment on peut y voir dans ses jardins des plantes rares!
http://www.expoplantesrares.org/-presentation-

(3)CARBONNE
Le plus ancien document mentionnant le nom de Carbonne date de 1145. Il relate la donation de terres faite à l'abbaye de Bonnefont par le baron de Tersac.
Sur ces terres défrichées par les moines, un village se crée à l'extérieur de la presqu'île, dans la boucle du méandre protecteur de la Garonne.
En 1244, les troupes de Simon V de Montfort ruinent le village naissant. Il ne reprend vie qu'en 1256, lorsqu'est construite la première bastide. De son église dédiée à saint Laurent, subsite encore le clocher pignon et la tour à laquelle il s'adosse.
En 1356, après les désastres de la guerre de Cent Ans et le passage du Prince noir, il ne reste rien de la ville. Les moines de l'abbaye de Bonnefont, délaissant l'ancien emplacement, construisent plus au nord, dans l'espace actuel esplanade/préau, une nouvelle bastide protégée par des remparts qui fut ravagé par la peste à la fin du XIVe siècle. Ces remparts perdent leur rôle de défense en 1780 à la suite de la construction du pont de pierre qui oblige à en démolir les portes.
Entre 1790 et 1794, Carbonne a annexé le village voisin de La Terrasse.

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Commentaires
M
Merci, c'est un très beau compliment! Contente qu'une de mes toiles acryliques puisse donner la niaque, lol! Bonne continuation!
Y
Imprimée et collée sur le frigo, et dorénavant, «j'ai la niaque» :))
M
Avec plaisir et d'ailleurs, c'est une toile qui a son histoire elle aussi... Le jour où je terminais cette toile bien inspirée dans mon garage, ils sont passés à la maison à l'improviste, et ils ont carrément flashé sur la compo! Les mois suivant, la toile a été mon cadeau de Noël!!! <br /> Mais ce n'est que bien plus tard que j'ai appris qu'ils dansaient régulièrement, d'où le fameux flash ! Ils sont jeunes mes amis de 150 ans !!!!<br /> Ils vont souvent encore danser les dimanches après-midi à 81 ans et 76 ans!
Y
Quel joli morceau d'histoire!<br /> ... Et votre tableau «Les danseurs» au lien «mes amis de 150 ans»... Moi qui cherchais une image pour parler d'une salle de bal avec big band où je suis allé hier soir (à Montréal), si vous permettez!
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