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Le journal de Magel !
25 juillet 2010

Jasper Johns un peintre Pop'

JasperJohns_portraitJasper Johns est né en 1930, et au milieu des années 1950 il se met à utiliser une technique gestuelle pour peindre des objets ordinaires, comme le motif de la cible, tout en fixant aussi des objets réels directement sur la toile. Johns prend ses distances avec la radicalité non figurative de l’Expressionnisme abstrait et développe de nouvelles techniques de  création. Son œuvre a joué un rôle déterminant non seulement pour la naissance du Pop Art, mais aussi pour maintes autres innovations en peinture. 

Jasper Johns étudie à l’Université de Caroline du Sud jusqu’en 1948. Puis, il s’installe à New York où il apprend le dessin publicitaire, avant d’être enrôlé dans l’armée américaine. De retour en 1952, il réalise des vitrines et travaille dans une librairie.
En 1954, a 24 ans, Jasper Johns décide de se "réinventer" en tant qu'artiste. Il détruit tout le travail effectué jusque-là et s'engage dans une voie nouvelle, en rupture totale avec les courants dominants du milieu de l'art de son époque, notamment l'expressionnisme abstrait. 
Ses premières peintures exécutées à la cire, matière épaisse et translucide, présentant des drapeaux, des cibles et des nombres, sont dévoilées au public à l’occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Leo Castelli de New York en 1958.
Très jeune Jasper s’installe à New York où il va suivre des cours de dessin publicitaire. De retour de son incorporation dans l’armée, il pratiquera quelques petits boulots. Employé dans une librairie etc…
D'ailleurs, c’est à ce moment qu’il va rencontrer Robert Rauschenberg avec qui il se liera d’amitié et qui aura une grande influence sur son travail. 
Comme son confrère Rauschenberg, Johns va osciller entre figuration et abstraction. Chez lui le sujet de référence sera toujours quelque chose de très simple: une cible, un drapeau les chiffres de 0 à 9 (par la suite Schneider peindra les lettres de l’alphabet, mais c’est une autre histoire). 
Jasper Johns n'invente pas de motif propre, il reproduit des objets, bidimensionnels et familiers. Le contenu, la forme et le fond se confondent. En utilisant une imagerie issue de lieux communs, "des choses que l’esprit connaît déjà", il s’interroge sur la fonction propre de la peinture. L'artiste passe à l'arrière plan, se distanciant, Johns dira que ses travaux représentent des "informations". Les travaux de La représentation d’un même motif lui permettent de pratiquer différentes techniques de mise en relief de l’objet. 
Il travaille avec Robert Rauschenberg et pratique une sorte de surréalisme avec le Junk-Art (Junk = déchet). Jasper Johns et Robert Rauschenberg seront intégrés par Breton et Duchamp dans l’exposition internationale du surréalisme qu’ils organisent à la galerie Daniel Cordier, à Paris, en 1959

C’est en 1958 qu’il va se faire connaître par une exposition chez Léo Castelli. Johns est surtout connu pour sa suite de drapeaux américains. Ceux qui n’ont pas eu la chance de voir ses œuvres de visu ne peuvent pas se rendre compte de l’effet produit par sa peinture. Plus que le sujet, plus que la composition, ce qui prime dans son travail c’est la qualité de la matière.
La couleur est mélangée d’encaustique, cela crée un effet de transparence qu’aucune reproduction ne peut faire apparaître. Parfois d’autres éléments sont collés sur la toile. Du journal, par exemple comme sur le chiffre 5 qui se trouve au Centre  Georges Pompidou. 

Jasper Johns, Flag 1955 (Détail)

Ce détail du drapeau américain, ci-dessus, illustre la première technique de peinture de Jasper Johns avec de la peinture épaisse, ruisselant d'encaustique sur un collage fait à partir de matériaux trouvés comme le papier journal.
Cette méthode approximative de la construction est rarement visible dans les reproductions photographiques de son travail.

Le jour du vernissage, Alfred Barr, conservateur en chef du MoMa (= The Museum of Modern Art of NYC), est lui aussi frappé par le travail de Johns, aussi achète-t-il d'emblée "Green Target" et "Target With Plaster Casts".

 

Dès 1959, Johns entame une série de toiles inspirées de l'expressionnisme abstrait comme "False Start" ou "Highway'' Très marqué par "Collection" de Rauschenberg en 1954, il décide alors d'accorder une grande importance aux couleurs primaires bleu, jaune et rouge avant de commencer à employer les objets de la vie quotidienne dans des peintures comme "Device Circle" ou "Thermometer". 

Après sa rencontre avec Marcel Duchamp, par le biais du compositeur John Cage et du chorégraphe Merce Cunningham avec lesquels il collabore, il commence, vers 1960, une série de sculptures représentant des objets ordinaires, comme des ampoules électriques ou des boîtes de bière, en bronze peint, afin de mettre en relief leur toute nouvelle banalité dans le monde humain. Simultanément, il réalise des dessins et des lithographies qui font de lui un des maîtres contemporains dans le domaine des arts graphiques.

  JasperJohns_FalseStart   

L'artiste produit dès 1970 des oeuvres monochromatiques et des peintures composées de hachures et de croix dans des formes géométriques. Durant les années 1980, il intègre des objets personnels dans son travail pour aborder des thèmes plus autobiographiques et réalise ses premières sculptures en coulant dans du bronze des ampoules, des lampes électriques ou des boîtes de conserve. 

 C'est en 1988 que son oeuvre intitulée "Les Quatre Saisons" (ci-dessous) lui vaut le Grand prix de la biennale de VeniseSi Johns est aujourd'hui considéré, avec Robert Rauschenberg, comme un artiste à l'origine du pop art, il est pourtant davantage un pionnier du néo dadaïsme

    

 La découverte de Jasper Johns est un des événements qui contribua à installer New York comme centre mondial de l'art moderne de cette deuxième moitié du XXe siècle. Référence dont se réclament à la fois les tenants de l'art Pop et les minimalistes, Jasper Johns a bénéficié d'une reconnaissance unanime. L'étude de ses oeuvres permet de reconnaître quelques traits dominants de la réception artistique aujourd'hui. 

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Commentaires
R
Il a fait des toiles facinante
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