L'Ombre du vent
Qu'il est beau ce titre!!! ...
Déjà rien que le titre vous donne une espèce de fièvre à vouloir découvrir les pages de ce roman. J'avais comme la certitude que j'allais aimer cette histoire après avoir ouvert le papier cadeau qui l'emballait, cadeau du Père Noël chez Pa et Man...
Et d'ailleurs le "déjà 12 millions d'exemplaires vendus dans le monde" sur le bandeau de papier rouge encerclant le livre, m'a conforté dans cette pensée.
Et puis sous le bandeau rouge, il y avait ces quelques lignes sur la couverture qui m'ont fait sourire: "si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n'avez plus aucune chance de lui échapper" ;)
L'Ombre du vent (en version originale espagnole La sombra del viento) est le premier roman pour adultes de Carlos Ruiz Zafón. Publié en 2001, ce roman historique mêle suspense, amour et littérature, alors que la vie du personnage principal, Daniel Sempere, changera du tout au tout suite à la découverte d'un nouvel auteur, Julián Carax.
- Auteur:
Carlos Ruiz Zafón est né à Barcelone en 1964. Après un bref passage dans le monde de la publicité, il se consacre à l'écriture et obtient en 1993 le prix Edebé, prix de littérature de jeunesse espagnol. L'Ombre du vent a obtenu le prix Planeta. - Éditeur d’origine: Grasset
- Éditeur de mon livre: Le Livre de Poche
- Langue d'origine: Espagnol
- Traduction: François Maspero
Ce roman, traduit en trente-six langues différentes, est devenu un best-seller mondial, avec plus de douze millions d'exemplaires vendus. Il a été bien accueilli, autant par les critiques espagnoles qu'internationales.
L'histoire
Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, «ville des prodiges» marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal par moment à lâcher ce livre, je suis très vite entrée dans cette histoire dès les premières lignes et je l'ai fini en 5 fois, en effet, j'ai ouvert le livre à 5 reprises, le première fois le 1er janvier au petit matin pour m'endormir, dévorant les 30 premières pages. Cette semaine, impossible de trouver un moment, à cause du boulot. Enfin, j'ai ré-ouvert le livre avant hier, puis hier, et je n'ai pas pu m'arrêter de lire ce matin, ...m'y remettant juste pour la cinquième fois cette après midi après manger, heureuse de mettre en congès mon PC, dévorant pendant la digestion le reste des 636 pages, et m'étant arrêtée à 170 pages environ la veille.
Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique: le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération: il doit y «adopter» un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets «enterrés dans l’âme de la ville»: L’Ombre du Vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafón mêle inextricablement la littérature et la vie.
Présence irréelle, lis-je dans un article au hasard du web dans mes recherches... J'adhère complètement à la critique de ce roman lu ici:
«Ce récit est magnifique. Surréaliste et nostalgique, plein de poésie et de violence. C'est l'histoire de Daniel, huit ans, qui se rend avec son père libraire au "Cimetière des Livres oubliés", une bibliothèque magique, un lieu mystérieux auquel n'ont accès qu'un petit groupe de privilégiés. Nous sommes en 1945, Daniel va devoir "sauver" un livre, choisir celui qu'il devra, envers et contre tout, préserver, parmi les milliers qui se trouvent dans cet endroit fantastique. Daniel choisit "L'ombre du vent" de Julian Carax, il ne connaît rien de l'histoire ni de son auteur, il sait simplement que Carax est parti vivre à Paris une dizaine d'années plus tôt et que depuis, un étrange bonhomme au visage effroyable passe son temps à brûler tous ses écrits.
Le temps passe, Daniel n'oublie pas Julian Carax, il se renseigne du mieux qu'il peut avec l'aide de son ami Fermin, un ancien clochard. Carax serait mort en 1936, Daniel n'y croit pas. Ses recherches lui révèlent des informations biographiques troublantes, il découvre que Carax était un brillant adolescent élevé par un homme qui n'est pas son père, il avait trois amis inséparables qui ont pourtant pris chacun des chemins radicalement différents. Julian Carax est fils de chapelier, il se lie d'amitié avec un gros client de son père, Jorge Aldaya dont il tombe éperdument amoureux de la soeur, Pénélope. Jorge les surprend, Julian s'exile à Paris pendant que Pénélope meurt en donnant naissance à un enfant mort-né.
Au fur et à mesure de ses investigations, le voile se lève sur la biographie officielle de Carax mais pas sur le mystère de plus en plus lourd qui entoure sa vie. On y trouve de l'amour, des mensonges, des trahisons, des peurs, beaucoup de tragédies imbriquées les unes dans les autres et qui forment la trame de ce récit. Avec en toile de fond, un personnage diabolique qui promène son ombre dans toute l'histoire et dans Barcelone, une ville présente à chaque page, que l'on entend respirer et soupirer. Des phénomènes étranges se produisent dans l'histoire, des fleurs qui fanent en quelques minutes ou du lait qui se teinte de rouge lors de la première lune mensuelle.
Zafon décrit les ambiances comme ce n'est pas permis: «c'est beau et fort, sa bibliothèque fait envie tant elle regorge d'ouvrages rares et mystérieux, Barcelone est vivante sous nos yeux et pourtant hantée par des fantômes, le cimetière des livres semble palpable...»
Une citation: «Béa prétend que l’art de la lecture meurt de mort lente, que c’est un rituel intime, qu’un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme». Des citations comme celle-ci, il y en a plein d’autres. J’ai moi aussi conservé celle-ci parce que la lecture est le thème de ce roman, un roman qui parle des livres, de la démocratie, de la liberté de parole, ...
Un lien
http://blog-o-livre.over-blog.com/article-l-ombre-du-vent-carlos-ruiz-zafon-63751662.html
Je vais me laisser certainement tenter par le roman suivant:"Le Jeu de l’ange" de Carlos Ruiz Zafon
HISTOIRE
C'est vrai que "Le Jeu de l'ange" n'est effectivement pas la suite de "L'Ombre du vent", mais certains détails subsistent. On a souvent tendance à vouloir que l'auteur, après un premier livre, poursuive sur sa lancée et ne nous déçoive pas. Pourtant, l'écriture est toujours aussi belle, les rappels de "L'Ombre du vent" sont sympathiques, mais cette nouvelle intrigue vaut à elle seule les félicitations du jury. Je trouve pour ma part que ce livre est passionnant, tant par l'histoire que par le style, et que l'auteur nous tient en haleine du début à la fin. Bien sûr, il faut accepter rapidement l'idée que la trame se joue dans le fantastique, et aussi digérer la noirceur diabolique, voire écœurante à force de répétition, surtout dans la deuxième moitié de l'ouvrage. Mais bon, je suis âme à me satisfaire du marché conclu, pour peu que l'écriture soit belle, et elle l'est ! L'intrigue aurait pu connaître à mon sens une pointe de gaïté et d'humour supplémentaire. Barcelone y est encore une fois décrite admirablement.
Barcelone, années 1920. David Martin, 17 ans, travaille au journal La Voie de l'industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal: il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde: écrire. En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux: produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire: un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ?
Zafon est-il un être torturé de l'intérieur?
Très bonne lecture un peu en dessous de "L'Ombre du vent" cependant.