Lagardelle-sur-Lèze

Aujourd'hui, une belle météo, un soleil rayonnant, du 20°C à l'extérieur, et malgré ma furieuse envie de partir en ballade, j'étais au travail sur un site Web, pendant que 3 machines de linge sur l'étendoir prenaient l'air dehors, au soleil et à la brise. Au même moment, mon Zhom était au jardinage, et les enfants étaient à leur occupations devoirs. Il faisait tellement beau, que nous avons même mangé dehors avec les enfants, vers les 13h30...
Mais pour finir en beauté cette semaine de temps pourri, le sort a décidé de me laisser sortir de ma tanière, pour ventiler mon cerveau "fouettant le renfermé", car demain la pluie est annoncée.
En effet, vers 17h15, Miss Gab est arrivée à la maison. Presque aussitôt, nous avons pris la voiture pour aller faire un tour dans la campagne avoisinante... Et ça, mesdames et messieurs, ça fait du bien: la nature sous les yeux, et pas derrière un panneau de verre appartenant à un périphérique d'ordinateur,... les rayons du soleil déclinant réchauffant nos carcasses qui savouraient l'instant. S'arrêter où l'envie nous en prend, sur le bord d'une route en plein champs pour regarder le panorama qui s'offre à soi, s'émerveiller du jaune et des verts des champs de colza en fleurs, dans cette campagne printanière, où loin devant en regardant vers le sud, on pouvait apercevoir ou deviner les Pyrénées encore blanchies par la neige sur leurs sommets.
On s'arrête à Lagardelle, sur un parking près du château de la mairie, et avec nos sacs et l'appareil photo, on va aller marcher une heure et demi en papotant, dans les rues de cette petite ville, à la recherche de belles choses à voir, juste pour découvrir ces lieux que j'ai maintes fois traversés sans pouvoir m'y arrêter.
Nous avons remonté la rue du moulin au soleil couchant, en cherchant le fameux moulin, nous avons croisé à mi chemin, un vieux monsieur à qui on a demandé "où était le vieux moulin", et il nous a répondu qu'on ne verrait rien car le moulin était sous la maison au bord de la Lèze, tout au fond de la rue et qu'elle était habitée aujourd'hui. Il nous a dit aussi qu'il était trop bon le pain que l'on faisait avec la farine moulue au moulin dans le temps. Les bonnes choses foutent le camp, lol.
Avec Miss Gab, nous avons continué jusqu'au bout de la rue, en regardant la campagne environnante si verte et chatoyante sous le soleil de fin d'après-midi. Petite pause près de l'église au soleil couchant, avant de repartir sur Labarthe-sur-Lèze, pour aller boire un pot au Solaeam. J'avais envie d'y passer depuis longtemps faire un coucou, et s'est avec un peu de tristesse que Laeti, puis Franck son père, m'annonceront la fin de l'aventure.  Je perd un endroit où j'allais rarement, mais avec grand plaisir. Une histoire s'arrête, une autre commence...

LAGARDELLE-SUR-LEZE,
c'est un village de près de 3000 habitants, construit à 183 m d'altitude, à la jonction des vallées de la Lèze et de l'Ariège, toutes deux affluents de la Garonne; le confluent de ces 2 rivières se situant 6 km plus loin.
En raison de cette "striation" (disposition par stries, la striation de la substance des plumes) topographique, de nombreuses routes traversent la commune avec en particulier celle de la vallée de la Lèze qui permet de relier la région de Foix à celle de Toulouse, situé au Nord, à moins de 20 km de Lagardelle. L'autre axe traversant est la route Saverdun-Muret, situés respectivement à 30 km et 8 km.
Les habitations sont dispersées sur un large périmètre et l'édification des nouvelles est en pleine expansion; les plus anciennes forment un centre peu compact. Le village de Lagardelle fait partie de la région Midi-Pyrénées, il est rattaché à l'arrondissement de Muret et au canton de Portet-sur-Garonne. Il est intégré dans la Communauté de Communes du Vernet.
L'économie locale est basée sur l'agriculture mais l'artisanat et les professions libérales y sont bien présents, en outre, la Maison de Retraite au centre du village et la grande Polyclinique de la Lèze (où ma petite Mamie s'en allait une nuit de juillet 2005), installée depuis plus de 40 ans en périphérie, assurent des emplois.
A 2 km au Sud, un vignoble est exploité autour du château de Redon.
Le château dit "des sœurs" accueille une maison de retraite: "le Domaine de Notre Dame de la Paix". Le portail est entouré par deux belles "chimères", l'une et l'autre posées sur chaque pilier.
La remarquable église occupe tous les regards lorsque l'on emprunte la rue principale qui passe à quelques mètres. Elle date du XIIe siècle, et elle fut maintes fois remaniée, la dernière restauration date de 1959.
Au Moyen-âge, Le château où se situe l'actuelle Mairie était entouré de fortifications rasées à la Révolution. En contrebas du château, un grand parc offre un appréciable espace de quiétude très arboré qui s'étend jusqu'à la Lèze.

UN PEU D'HISTOIRE...
Les Sotiates* d'origine celtique, plus précisément de la région Aquitania, voir la carte de la Gaule au Ier siècle av.J.C. (*Les Sotiates ou Sontiates habitaient le Sud-Ouest du département actuel du Lot-et-Garonne, ainsi qu'une partie du Gers et des Landes, et se trouvaient placés entre les Élusates et les Nitiobroges. Leur oppidum était Sos.) et qui habitaient cette région au début de l'ère chrétienne, avaient baptisé le village "Gard"; cela signifiait élevé, escarpé, allusion à la bute dominant la vallée de la Lèze sur laquelle il était construit. Les Romains le transformèrent en "Gardua" car, en raison de la position géographique, on pouvait garder, surveiller les environs. Ce nom devint plus tard "Guarduella, Gardella, Gardello, Gardelle" et enfin "Lagardelle".
En 56 avant J.C., pendant la guerre des Gaules, Jules César envoie un général, Publius Crassus, (j'adore le nom, lol !) à la tête de légions envahir la Gaule Aquitaine. Publius Crassus fait venir des renforts et des provisions de la Gaule Narbonnaise. Il entre ensuite dans le territoire des Sotiates, un peuple gaulois aquitain.
Les Sotiates attaquent les Romains. Après de longs combats acharnés, les Sotiates sont obligés de se réfugier dans leur citadelle, la ville de Sos en Lot et Garonne. Après un long siège, les Sotiates se rendent à Publius Crassus. L'Aquitaine devient romaine.